• Jour de marché, dans ce petit village de montagne... Il y a très, très longtemps. Un temps jadis où hommes et femmes se rencontraient une ou deux fois la semaine, pour acheter et échanger biens et objets divers, ainsi que nourriture et bétails...
    Jean, homme de bonne corpulence, assez riche pour nourrir cinq familles, est une personnalité récurente de ce village. Tout le monde le connait, riche mais pingre. Toujours à négocier le moindre épis de blé...
    Il est apprécié par les plus envieux, mais beaucoup, surtout ceux qui n'ont pas sa stature dans le village, ne l'apprécient guère.
    Jean a cette particularité de s'empourprer facilement, et quand le rouge lui monte aux oreilles, il ne se contient plus, nombre de malheureux ont subi son courroux.
    Non loin se trouve Papé, le marchand de pierres. Il vend pour les différentes maçonneries ou aux besoins des villageois.
    Papé est gentil, un peu simplet, mais c'est un gentil bonhomme, comme aiment à divulguer les commérages du village.
    Il est devant son étalage, en fait, il a sa charrette et les pierres à l'intérieur, il n'est pas du genre à s'embêter à les sortir de sa charrette : "ça sert à rien, si c'est pour les ranger ensuite" est une de ses défenses verbales favorite. Ce n'est pas ce qu'on appelle un grand courageux non plus ! Comme divulguent les commérages du village.
    Et Jean, le grand gaillard, se dirige vers lui... Papé le voit bien arriver, mais il ne l'apprécie guère plus que les autres villageois, il n'hésite pas à l'ignorer, sait-on jamais.
    " Bonjour l'ami ! " Cette phrase lancée sans autre intérêt que d'interpeller Papé provient de ce filou de Jean.
    " B'jour ! " Rétorque Papé, sans plus de conviction.
    " J'ai besoin de pierres, je dois réparer le mur d'une vielle cabane à cochon. J'ai acheté à prix d'or les bêtes ce matin et je dois réparer rapidement ce mur... Il m'en faut bien 4 mêtres cube... Dis ton prix le plus intéressant, je n'ai pas de temps à perdre ! ". Le ton impératif de Jean a pour but de braquer Papé, qui n'aime pas les ordres, surtout ceux de Jean...
    " 200 pièces les 4 mêtres cube, et c'est un très bon prix et mon dernier, je ne veux pas discuter plus que toi ! " Papé a quelque peu abusé sur le prix, mais il sait bien que Jean discutera quoi qu'il dise.
    " Quoi, voleur de poules, tu veux voler la chair de ma chair, tu ne t'embêtes pas, branquignole... Ah ça, tout ça parce que tu es le seul à vendre des cailloux !!! "... Jean s'empourpre facilement, mais son but est surtout de faire baisser le prix par l'intimidation.
    Mais ce cher Papé ne s'en laisse pas conter, et ne plie pas facilement l'échine devant si grand gaillard.
    " Tu ne me laisses pas finir ma phrase, Jean ! " - " 200 pièces c'est un très bon prix pour le 1er badaud venu, mais toi, je te connais, et je te le baisse de 25 pièces, si cela te convient... Et tu sais ce ne sont pas des cailloux... Mais des pierres, et elles me sont précieuses..." Une mocquerie qui aura don d'énerver facilement ce Jean si peu concilliant.
    Et la discussion se met à s'enflammer rapidement, car Jean est quelqu'un qui n'attend que réflexion pour chercher bagarre, et les voilà, nos deux compères qui s'empoignent, et qui se secouent... Papé, frêle garçon, ne fait pas le poids face à ce grand costaud de Jean. A côté de la charrette de Papé se trouve un vendeur d'outils des champs, et Papé empoigne une fourche en menacant Jean.
    Ce dernier n'hésite pas une seconde et attrappe une des pierres de Papé et lui lance en plein visage !
    L'histoire en resta là, Papé eu un bel oeil au beurre noir et Jean dû faire le chemin jusqu'à la ville pour trouver un marchand de pierres.
    Papé, en colère, se précipita pour rencontrer le doyen du village, s'il pouvait faire la morale à Jean, il l'aurait bien mérité.
    Mais le doyen du village qui connu rapidement l'histoire grace aux informations des villageois présents ce jour là, pu donner remontrance tant à Jean qu'à Papé...
    Et il dit à Papé : " La prochaine fois que tu attrapes une fourche pour régler un problème de discussion, assure-toi de vendre des fleurs à la place de tes pierres ! "
    Papé partit et put réfléchir à cette phrase... Jean eu aussi les remontrances du doyen du village... Aucun des deux n'osa se vanter de cette rencontre...



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