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Les pensées de l'irréalisme
Les pensées de l’irréalisme
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La nuit était pesante, belle mais pressante, aussi belle qu’un meurtre inachevé où la victime ne serait pas tout à fait morte, une nuit vraiment belle.
Les yeux de l’homme scrutaient les alentours, ce n’est pas tout à fait lui qui regardait, s’était ses yeux.
La main de l’homme frappait de nombreux coups, ce n’était pas l’homme qui ordonnait à sa main de frapper l’enfant, à coup de couteau qu’il tenait aussi fort dans sa main, comme la mère qu’il n’avait jamais eue l’aurait serré dans ses bras, lui.
Il frappait, enfin, sa main frappait l’enfant, il était mort mais sa main frappait encore, si le pivert qu’il entendait frapper au dessus de sa tête, dans ce bois si joyeux tout d’un coup, si le pivert le comprenait il en serait jaloux….
Quelle belle nuit, que cette nuit là, dans ce bois.
Mais il n’a tué personne, il n’a pas tué, c’est faux, c’est sa main qui a tué l’enfant, lui il aurait prit l’enfant l’aurait serré dans ses bras, serré fort, si fort, si fort, si fort…
Plus de souffle.
Mais alors pourquoi, pourquoi a-t-il tant et tant de sang sur ses mains, ce couteau n’aurait pas dû lui laisser ce sang, onctueux, savoureux, non….. Il ne doit pas goûter, pas comme d’habitude….
Plus de souffle.
Plus de force, plus de souffle, plus de coups.
Qu’attend le monde de lui, qu’attend la vie de lui, la mort n’est-elle pas le but inachevé d’une vie trop pressée…
La mort ne serait pas le but des vies de ces fous courant au va et vient de leurs vies pressées.
La vie est si facile à finaliser, ils courent tous, se fatiguent, maugréaient, se déchirent, souffrent, s’essoufflent.
Et lui, enfin, sa main les libère. Par ses coups de couteau sa main les libère, et ils le jugent.
Ingrats.
Enfant beaucoup moins ingrats que les adultes, ils n’ont pas le temps de se plaindre, ils meurent rapidement, enfin leurs yeux sont toujours là, à supplier, mais ils supplient la mort d’arriver vite.
Ce n’est pas la faute de sa main si la mort n’arrive pas… Lui, enfin sa main, fait tout ce qu’il faut pour que l’ingratitude n’existe pas.
Il n’y est pour rien.
Finit, le souffle n’est plus, on entend plus que le souffle de l’homme qui a frappé, enfin, de sa main qui l’a fait haleter.
L’ingratitude ne frappera pas ce soir, ça a été rapide. L’enfant n’a pas eu le temps de souffrir, juste d’avoir peur, mais pas de souffrir.
Aller, courage… Il faut aller dormir maintenant, il fait nuit, la nuit est belle, belle comme une nuit sans lune. Une belle nuit, oui, une belle nuit.
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Commentaires
1papy stoneLundi 15 Février 2010 à 09:16bonjour mon ami ! unptit coucou ,pour te souhaiter un bon anniversaire ....amitiéRépondremerci papy stone
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